Une jeune fille tombe dans le fleuve depuis un yacht et se perd dans le Haut Paraná, éveillant les passions des habitants.
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"La tentación desnuda offre, dans un style mélodramatique mais captivant, exactement ce que son titre suggère, et montre une fois de plus pourquoi Sarli était une star aussi importante. Dans l'intrigue, elle tombe d'un bateau, se traîne hors de l'eau et erre aveuglément jusqu'à la cabane au bord de la rivière de l'ermite Armando Bo, où elle trouve refuge et nourriture. Bo récolte de la canne à sucre et passe son temps à jouer de la harpe, cherchant à trouver « la liberté, pour être absolument libre » et à « vivre spirituellement, près de la rivière, des arbres, des oiseaux », mais Sarli bouleverse son existence singulière en remettant en question ses croyances et en montrant [ses jambes et ses épaules]. Elle reste avec lui lorsque Bo promet de lui démontrer les mérites de son mode de vie ascétique, mais d'autres hommes qui vivent et travaillent sur la rivière ont d'autres idées pour Sarli, et celles-ci n'ont rien à voir avec la simplicité holistique.
(...) Les femmes fatales semant le chaos dans des enclaves paradisiaques étaient un thème populaire dans le cinéma latino-américain. Cette version, pour l'année où elle est sortie, est très audacieuse, un autre exemple de ce qui se passait en dehors de l'environnement censuré aux États-Unis, où les thèmes des films étaient limités par le Code de production. Pendant ce temps, dans l'Argentine sous régime militaire, Sarli osait le nu intégral, à plusieurs reprises dans ce film. On suppose que Juan Carlos Onganía et ses acolytes appréciaient un peu de nudité.
Sarli incarne peut-être la tentación, mais elle n'essaie pas de séduire les hommes qui l'entourent, à l'exception de Bo, le seul qu'elle désire. Mais ses préférences n'ont aucune importance. Très vite, tout le monde se dispute ses faveurs, la traînant partout comme un bagage à main dans un avion de ligne. Au fur et à mesure que l'histoire progresse, elle devient même un motif de torture et de meurtre. Les hommes, n'est-ce pas ? Mais ils paieront pour leur arrogance. Et comme les métaphores bibliques sont très présentes dans ce film, il y a même une touche de mysticisme. C'est peut-être pour cela que la dictature l'a toléré. (...)"
"En partie, la liberté d'expression (...) existait parce que l'œuvre de Bó-Sarli s'inscrivait dans la vague internationale de non-conformisme sexuel chez les jeunes qui attirait un nouveau public, en particulier à l'étranger. Des films tels que La tentación desnuda, Carne, Fuego, Naked on the Sand et Fiebre ont connu un énorme succès en Amérique latine ainsi que sur les marchés de (la sexploitation) aux États-Unis et en Europe." (Violated Frames. Armando Bó and Isabel Sarli's Sexploits, page 100)
"Les poses créent un répertoire de pin-ups sex-symbols, comme dans La tentación desnuda, où Sandra pose seins nus avec des roseaux, à peine couverte, pour taquiner José María avec un sourire séducteur, une célèbre photo encore reproduite aujourd'hui dans différentes versions." (idem, page 165)
Le film en VO :
mp4 - 1.15 Go
https://multiup.io/dc53e62ae2d8650c1d2d41700a2df985
Les sous-titres maison :
https://www.opensubtitles.org/fr/subtitles/13409387/woman-and-temptation-fr
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