Une jeune héritière, vivant avec sa mère veuve, a des difficultés à
bien se tenir en compagnie masculine. Sa réputation est connue de tous,
ce que déplorent sa mère et son frère. Lors d'une fête, elle tombe
amoureuse d'un jeune homme, qui lui propose un jour de l'épouser. Mais une
ancienne connaissance ressurgit dans sa vie.
Le film en VO :
https://ok.ru/video/4042745449184
Revue du DVD :
https://cinemaretro.com/index.php?/archives/7606-DVD-REVIEW-A-RAGE-TO-LIVE-1965-STARRING-SUZANNE-PLESHETTE,-BRADFORD-DILLMAN-AND-BEN-GAZZARA;-WARNER-ARCHIVE-DVD.html
"Les conséquences du désir sexuel chez les jeunes femmes sont comparables à celles de la peste bubonique. Tel semble être le message de la version cinématographique de 1965 de A rage to live, inspiré du roman à succès de John O'Hara. Les premières séquences nous présentent Grace Caldwell (Suzanne Pleshette), une superbe lycéenne qui mène une vie apparemment idyllique dans une petite ville américaine. Grace partage sa maison cossue avec sa mère Emily (Carmen Matthews), veuve, et son frère aîné Brock (Linden Chiles), un homme droit qui étudie à Yale et qui essaie de jouer son rôle de (grand frère) du mieux qu'il peut. Grace est une "bonne fille" à tous égards. Elle étudie dur et s'occupe de sa mère, qu'elle adore manifestement. Cependant, elle présente un aspect troublant de la personnalité : elle a un désir sexuel actif à une époque où une jeune femme était censée valoriser sa virginité par-dessus tout. Grace aime flirter avec ses camarades de classe masculins et les amants potentiels ne manquent pas. Fait troublant, elle se rend compte qu'elle n'a pas besoin d'éprouver des sentiments profonds pour chacun d'entre eux afin de les trouver sexuellement attirants."
"(...) elle se fait surprendre en train de coucher avec un de ces garçons, Charlie (Mark Goddard), (...) et Grace devient l'objet d'un scandale local. L'idée qu'un acte aussi innocent puisse entraîner de telles conséquences semblait probablement exagérée, même en 1965, mais la situation empire lorsque Grace finit par coucher avec plusieurs jeunes hommes, se conformant ainsi (ou non) à sa nouvelle réputation de "vilaine fille". Cela crée des conflits au sein de sa famille et de ses amis, et Grace cherche à apaiser les choses en accompagnant sa mère malade en vacances dans un complexe hôtelier sur une île. Cependant, la tentation se fait sentir et, tandis que Grace s'éclipse pour flirter avec un serveur séduisant, sa mère est victime d'un malaise cardiaque et meurt. Rongée par la culpabilité, Grace est convaincue qu'elle n'est rien d'autre qu'une traînée, vouée à une vie de honte. Elle obtient une seconde chance lorsqu'elle rencontre Sidney Tate (Bradford Dillman), un beau jeune homme travailleur qui est immédiatement attiré par elle."

"A rage to live paraît très daté dès ses premières scènes. Pourtant, il constitue une capsule temporelle troublante d'une époque où les femmes étaient censées connaître leur place et considérer le sexe comme un simple devoir conjugal, au même titre que les tâches ménagères ou le changement des couches. L'idée qu'une femme puisse avoir ses propres désirs sexuels a eu de profondes conséquences dans les cercles policés. L'un des inconvénients de ces premières scènes est que Suzanne Pleshette avait alors une vingtaine d'années et, malgré son excellente performance, elle est tout simplement trop âgée pour incarner une lycéenne. Ainsi, lorsque sa mère ou son frère lui dictent des directives, il semble assez absurde de voir cette jeune femme, visiblement mature, y obéir docilement. Ce problème s'atténue à mesure que l'histoire progresse et que Pleshette incarne un personnage de son âge. Le réalisateur Walter Grauman accentue les éléments de feuilleton, le tout sur fond de musique de Nelson Riddle et de photographies noir et blanc impeccables de Charles Lawton.
"Le concept du film – une femme attachante incapable de contrôler ses pulsions et ses fantasmes sexuels – était assurément audacieux pour l'époque, d'autant plus que Grace est présentée comme une figure sympathique, amoureuse de son mari et de son jeune enfant. Pourtant, elle risque tout pour une nouvelle fois sous la couette. Les avertissements du récit sont vieux comme le monde : à jouer avec le feu, on finit probablement par se brûler. Pourtant, Grace n'est pas une méchante. Sa justification de ses infidélités envers son mari est une excuse usée : elle aime son époux et ses aventures ne servent qu'à satisfaire ses besoins physiques. (Vu l'ennui du personnage de Sidney interprété par Dillman, on peut difficilement la blâmer.)
Le film est captivant du début à la fin, même lors des scènes qui frisent le plaisir coupable. Peter Graves apparaît plus tard dans le film dans un rôle clé, celui d'un amant potentiel de Grace qui joue un rôle déterminant dans son destin. Carmen Matthews est particulièrement bonne dans le rôle de la mère patiente de Pleshette, et James Gregory, un acteur fiable, offre une interprétation habile et typique du médecin de famille. Gazzara est particulièrement doué dans le rôle de l'homme de l'autre côté de la rue, dont le magnétisme animal attire d'abord Grace, mais finit par l'effrayer. A rage to live n'est en aucun cas un exemple de cinéma classique, mais il mérite certainement le détour, ne serait-ce que pour constater la rapidité avec laquelle le cinéma mûrissait à cette époque et explorait des sujets qui auraient été tabous quelques années auparavant."

Les sous-titres maison :
Merci pour ce film et la traduction.
RépondreSupprimerMerci également pour ces sous-titres inédits !
RépondreSupprimerça c'est chouette, trop peut de film avec la très belle Suzanne, quelques années après Les Oiseaux et quelques années avant le Fantôme de Barbe noire, merci beaucoup !!
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